LcS : études récentes

Sport et microbiote intestinal | RAPPORT DE WEBINAIRE

Il existe une influence mutuelle entre l’activité physique et l’organisme, et tant l’alimentation que le microbiote intestinal pourraient avoir un impact sur ce lien. Dans ce bref rapport du récent webinaire consacré au sport et au microbiote intestinal, nous vous livrons un aperçu des principales constatations scientifiques.

Le sport est sous le feu de tous les projecteurs, y compris ceux de la communauté scientifique. Lors d’un webinaire organisé le 24 novembre dernier, Yakult Science for Health a invité des experts à discuter des liens fascinants entre l’activité physique, l’alimentation, le microbiote intestinal et la santé du sportif.

Sport et microbiote intestinal : les facteurs d’influence

Le premier intervenant de ce webinaire était le Dr Paul Cotter (chef du service des biosciences alimentaires, Teagasc Food Research Center, Irlande) qui a pris la parole au sujet du rôle potentiel du microbiote intestinal sur la santé et les performances des athlètes.

Des études montrent déjà clairement que le microbiote intestinal est lié à la santé et au système immunitaire. De récents résultats montrent que l’alimentation ainsi que l’activité physique modulent le microbiote intestinal.

Selon le Dr Cotter, c’est l’association d’un régime alimentaire sain et d’une activité physique qui engendre la plus grande différence dans la composition du microbiote. Ce constat conduit à l’hypothèse que le microbiote intestinal des sportifs peut être modifié par l’alimentation et l’activité physique, ce qui aurait un potentiel effet sur leur santé et leurs performances. D’autres études sont nécessaires pour étayer cette hypothèse.

La question se pose donc de savoir si la consommation de probiotiques peut favoriser les performances et la santé des athlètes. Les premiers résultats sont prometteurs, du moins pour certaines souches. Le Dr Mauro Vaisberg (Federal University of São Paulo, Brésil) étudie l’effet de LcS depuis plusieurs années. Une étude publiée en 2019 et menée par son équipe a montré que LcS peut moduler la réponse immunitaire des coureurs après un marathon.

Dans cette étude, les athlètes ont bu tous les jours une boisson au lait fermenté contenant 40 milliards de LcS ou un placebo pendant 30 jours avant le marathon. Juste après le marathon, le groupe placebo présentait des quantités plus élevées de cytokines pro-inflammatoires, une baisse des IgA salivaires et des peptides antimicrobiens par rapport au groupe LcS et aux analyses effectuées avant le marathon.

En revanche, pour le groupe LcS, des niveaux anti-inflammatoires plus élevés ont été observés, tandis que les quantités d’IgA salivaires et de peptides antimicrobiens sont restées constantes.

Les troubles intestinaux chez les sportifs

Pour terminer, la Dr Claudia Osterkamp-Baerens (nutritionniste sportive, Bavarian Olympic Training Center, Allemagne) a apporté des solutions concrètes aux sportifs qui souffraient de troubles intestinaux pendant l’effort. Différents facteurs déclencheurs peuvent causer des troubles affectant les performances des sportifs, qu’ils soient professionnels ou amateurs. Ces facteurs seraient de nature mécanique (par une position assise ou des chocs répétés) ou seraient dus à une adaptation de la fonction intestinale (diminution de la tension du sphincter, ralentissement de la vidange gastrique, etc.). Elle donne trois conseils sur l’alimentation pendant les séances de sport de longue durée et de haute intensité :

  • L’ingestion de glucose peut aller jusqu’à 60-70 g/heure ;
  • Le rapport glucose/fructose doit être de 2:1 si > 60 g de glucides/heure ;
  • Les intestins doivent s’habituer à l’ingestion d’aliments et de boissons pendant l’effort, et cette habitude doit se prendre progressivement.

Le webinaire s’est conclu par une discussion entre experts, animée par le Dr Mike Gleeson, afin d’aborder les différentes questions du public.

Consultez le rapport de ce webinaire